Développer une bonne écoute est essentiel à tout expatrié, que ce soit avec ses enfants lors de la préparation d’un départ ou d’un retour d’expatriation ; avec sa famille et ses amis restés dans leur pays d’origine ou auprès des personnes de cultures différentes avec lesquelles il vit et travaille au quotidien. Développer une bonne écoute est également primordial pour les humanitaires qui font face à des personnes souvent en grandes difficultés. Pour toutes ces situations et bien d'autres encore, la clé de la réussite se trouve dans l’écoute que nous pouvons offrir à ceux qui nous entourent ! Bien écouter est extrêmement difficile ! Beaucoup de choses peuvent se mettre en travers d’une écoute de qualité : notre propre ressenti face à ce qui est dit ; notre envie d’aider et de donner des conseils ; parfois notre inconfort face à certaines émotions ; la peur des silences ; nos croyances, jugements, attentes et différences… et même notre ego. Pour offrir une bonne écoute à ceux qui nous entourent, il existe heureusement quelques secrets. L’écoute tout simplementLorsqu'un proche nous communique ce qu’il pense ou ressent, le premier réflexe est souvent de lui donner des conseils, proposer des actions, de l’aide ou du soutien. En tant que parent, c’est encore plus exacerbé, parce que nous pensons devoir le guider. C’est un premier réflexe naturel et bienveillant, en particulier lorsque nous faisons face à des émotions difficiles comme la tristesse, la colère, la honte. Pourtant celui qui partage son histoire ne recherche souvent rien d’autre que d’être entendu. Et pour se sentir entendu, la clé c’est l’écoute sans jugement, sans conseil, sans attente, sans projection. Celui à qui nous offrons cet espace saura de lui-même trouver ses réponses et solutions. Des questions plutôt que des conseils Les conseils, même si bien intentionnés, sont malheureusement souvent contre-productifs. Et ce pour la simple et bonne raison que nous sommes tous différents. Notre cerveau s’est construit une carte mentale unique, basée sur nos expériences personnelles. Chacun crée la sienne qui diffère de celles des autres. Et c’est pour cette raison que notre cerveau accepte mal les conseils des autres, qui ne s’intègrent tout simplement pas bien à sa carte mentale. Par ailleurs, notre cerveau a été formaté avec un fort besoin d’autonomie. Il aime être en charge, avoir le choix et le contrôle. Plutôt que des conseils, notre cerveau préfère largement les questions. D’une part, parce qu’il fonctionne et pense sous forme de questions; et d’autre part, parce qu’elles lui offrent cette autonomie qu’il aime tant ! Poser des questions plutôt que donner des conseils permet à celui qui partage son histoire de se sentir acteur et en charge de la recherche de solutions. Les conseils peuvent éventuellement venir plus tard, quand ils seront explicitement demandés. Comment s’assurer de bien écouter ?Pour bien écouter, il est utile de se mettre dans une posture délibérée d'écoute. Je vous donne ici mes tactiques de coach. Dans toutes mes séances de coaching, je privilégie ces 4 attitudes :
Comment poser de bonnes questions ? Il y a de bonnes et de mauvaises questions. Je vous propose quelques astuces pour identifier les bonnes questions.
Quelques astuces supplémentaires
Pour compléter votre boîte à outils de questions, vous pouvez télécharger ma fiche pratique « 25 questions pour bien rebondir ». Elle propose des questions de résilience particulièrement utiles... à se poser et à poser aux autres. N’hésitez pas à partager vos commentaires et réactions. Je me ferai un plaisir d’y répondre ! Vous n'êtes pas encore inscrits à ma newsletter ?
1 Commentaire
Bravo, très bon article. Les bénéfices de l’écoute échappent à celui/celle qui écoute. C’est d’ailleurs cet effet qui est difficile à comprendre. J’écoute vraiment, mon interlocuteur en tire grand enseignement. Et c’est encore plus puissant dans un cercle de parole...
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