Expatriation: comment vivre les transitions clés en pleine conscience

Tout expatrié le sait, les départs, les retours définitifs et même les vacances dans votre pays d’origine provoquent de véritables tsunamis émotionnels : la joie immense des retrouvailles, la profonde tristesse et la culpabilité de quitter vos proches, les frustrations liées à vos attentes ou celles des autres… tout cela accompagné d’une forte charge mentale autour de l’organisation de ces phases de transitions. Vos émotions font le charivari, vos pensées vous privent du présent et votre corps réagit aussi entre nœuds à l’estomac, larmes au coin de l’œil et rires incontrôlés !

C’est bien sûr différent d’un expatrié à l’autre, d’une situation à l’autre…mais le point commun de ces transitions, c’est qu’elles sont d’importantes sources de stress. De quoi avez-vous alors besoin ? Probablement de calme, de pauses, de profondes respirations, d’espace pour comprendre ce qu’il se passe à l’extérieur et à l’intérieur de vous ! Au fond, vous avez besoin de vous créer une petite oasis pour vous ressourcer, d’une petite bulle de bien-être… en apprenant à être aussi souvent que possible dans le présent !

Personnellement j’ai trouvé une astuce que j’utilise depuis quelques années et qui m’aide à mieux vivre ces phases intenses : il s’agit de la pleine conscience ! ​

​​Vivre en pleine conscience c’est vivre dans le présent. Porter toute son attention sur ce qu’il se passe ici et maintenant, sans jugement. C’est un peu comme le faisceau de lumière d’une lampe de poche qui se concentre sur ce qui est dans son champ de vision…son champ d’attention.

Ce qui est fantastique, c’est qu’on peut le faire à tout moment ! Que ce soit pour vérifier ce qu’il se passe en nous ou que ce soit pour être attentif à ce qu’il se passe autour de nous !

​Personnellement, moi la championne de l’organisation, j’ai réalisé que cette qualité me privait régulièrement du présent. Je suis toujours en train de me projeter, de planifier, d’organiser. J’ai eu un vrai Euréka! le jour où j’ai constaté, en sortant de ma douche que je ne savais même plus si j’avais pensé à me savonner les pieds !!! J’étais tellement absorbée par mes pensées – à organiser ma journée, celle des enfants, les coups de fil à faire et les activités à planifier – que je n’avais pas du tout su apprécier ma douche matinale ! Maintenant j’en fais mon défi quotidien. Ma douche est devenue ma bulle, mon oasis, où je ne pense à rien d’autre que d’être avec moi-même, attentive au bruit de l’eau, à l’odeur du savon, à la vapeur qu’elle dégage et à moi-même !

Et cela vaut pour toutes les activités. Cela commence avec l’intention délibérée de porter votre attention sur ce qu’il se passe ici et maintenant, sans jugement : regarder vos enfants jouer ; marcher en prêtant attention à ce qui vous entoure plutôt qu’à la destination ; faire une pause pour vérifier ce que vous ressentez en ce moment ; avoir une conversation avec une écoute de qualité, sans interrompre et sans réfléchir à ce que vous pourriez dire d’intelligent ; savourer votre sandwich plutôt que de le manger en écrivant rapidement un dernier email… ce sont tous ces petits moments de pleine conscience, dans le présent, qui deviennent vos petites bulles de bien-être.

Alors en tant qu’expatrié, pendant les stressantes phases de transitions, quand vos émotions et vos pensées prennent le dessus, accordez-vous simplement un moment pour faire une pause en vous concentrant pleinement sur le présent. Vous pouvez par exemple :
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• Privilégier la qualité sur la quantité : Plutôt que de courir d’une invitation à l’autre, faire des choix, rencontrer moins de monde, mais avec plus de qualité ! Organisez des moments privilégiés pour être pleinement disponible : ne pas répondre aux appels, ne pas vous laisser distraire par Facebook, ni vous projeter dans la logistique du lendemain. 

• Prendre du recul : Simplement observer et écouter, sans laisser vos jugements, vos attentes, vos frustrations vous priver de cet instant. Ce n’est pas toujours facile, mais il suffit souvent de vous ancrer complètement dans le moment et de porter une attention bienveillante à ce qu’il se passe ici et maintenant. 

• Être le plus curieux possible : La curiosité est un véritable atout pour vous aider à être totalement présent à ce qu’il se passe autour de vous. S’intéresser à l’autre, poser des questions curieuses et positives, initier des conversations intéressantes, admirer le paysage, comprendre comment fonctionne ce qui vous entoure.

• Savourer pour renforcer les souvenirs positifs : Il ne suffit pas de passer de bons moments, il faut aussi vous assurer de les savourer ! Apprenez à pleinement apprécier les échanges, la chance de vous retrouver… ces micro-instants de bonheur dans un agenda souvent chargé. Les savourer, les apprécier, vous permet de renforcer l’expérience et de créer des souvenirs positifs qui prolongent votre bien-être.

• Être présent à vous-même : Tous les conseils précédents s’appliquent aussi à vous-même.  Prenez le temps de vous écouter, d’être présent à vous-même, d’être curieux de ce qu’il se passe en vous. « Qu’est-ce que je ressens ? De quoi ai-je besoin en ce moment ? Comment puis-je y répondre ? » Savoir vous écouter pour vous respecter et pour mieux prendre soin de vous. 

Pour conclure, j’ai envie de citer Eleonor Roosevelt qui résume bien ce que j’essaie de vous dire aujourd’hui : « Hier est histoire, demain est mystère et aujourd’hui est un cadeau »… pour bien faire face aux transitions clés de votre expatriation, profitez du cadeau que vous offre le moment présent !