Et si mon parcours atypique d’expatriée, humanitaire ou conjointe expatriée, n’intéresse pas de potentiels employeurs ?

​Aujourd’hui j’ai envie de parler d’une phrase que j’entends souvent : « Mon parcours est tellement atypique qu’il n’intéressera pas de potentiels employeurs ».

C’est un sujet important parce qu’il revient quasi systématiquement chez les personnes que j’accompagne, qui mettent en avant ce qui ne va pas dans leur parcours, ce qui pourrait les empêcher d’intéresser un potentiel futur employeur. Elles évoquent tout un tas de raisons différentes : le trou dans leur CV, leur âge, leur parcours en zigzag, leur profil trop pointu ou au contraire trop généraliste, leur temps trop court ou au contraire trop long dans une même organisation, l’absence de telle compétence, telle formation, telle expérience… et j’en passe et des meilleures.

➡️ Ces expatriées, humanitaires ou conjointes expatriées semblent penser qu’il faut faire partie d’une normalité…et qu’elles y font exception.
➡️ Elles imaginent qu’il est attendu d’elles d’avoir un profil parfait, et ce parfait, c’est elles qui le définissent, sur la base d’histoires qu’elles ont entendues. Un « parfait » qui est finalement basé sur des assomptions.
➡️ Elles ont en commun cette fâcheuse tendance à dévaloriser leur propre parcours professionnel, à ne pas croire en elles.

Est-ce que c’est ton cas ? Est-ce que tu penses que ton profil professionnel n’intéressera pas de futur employeur ou sera difficile à « vendre » ?

Si c’est le cas, il est urgent que tu apprennes à réécrire ce narratif, parce qu’il te dessert complètement. Plus tu vas penser que ton parcours est un obstacle, plus tu vas dégager cette énergie-là, plus tu vas voir des signes qui vont nourrir cette croyance…et au final, plus tu vas envoyer ce message auprès d’un potentiel futur employeur qui au départ ne le pensait même pas !

C’est pourquoi il est extrêmement important que tu sois la personne qui change ce narratif sur ton propre parcours. C’est essentiel que toi, tu sois la première à croire en toi…parce que qui va croire en toi, si toi tu ne le fais pas ?

✅ Je te parie que ton plus grand obstacle n’est pas ce trou dans le CV ou ton âge ou autre…mais plutôt ta propre perception, ton regard négatif ou dubitatif sur ton parcours professionnel.

✅ Je te parie aussi que ce que tu perçois comme un handicap, tu peux le transformer en force, en atout. Je suis persuadée que tu peux en retirer des apprentissages… et une différence qui sera à valoriser auprès d’un futur employeur.

✅ Quel que soit ton parcours, c’est tout à fait possible de le rendre attractif et intéressant.

Ce dont tu as besoin pour le faire, c’est d’abord de prendre le temps. Prendre le temps de revisiter ton parcours, de te poser les bonnes questions, accepter de dépasser ces croyances et avoir envie de changer ce narratif. 

Pour faire ce travail, tu peux déjà commencer par :

• Comprendre qui tu es aujourd’hui, ce qui te rend unique, tes forces, tes atouts, tes différences, tes besoins, tes envies, tes valeurs, expériences, compétences. En commençant par tout lister, cela va te permettre d’avoir une vision beaucoup plus globale, juste et objective de qui tu es aujourd’hui.
• Clarifier ce que tu veux vraiment, tes projets, tes objectifs, ta vision. Je suis toujours frappée de voir le nombre de personnes qui commencent à chercher un nouveau travail sans être totalement au clair de ce qu’elles veulent vraiment. Souvent ces personnes pensent que parce que leur parcours est atypique, elles doivent trouver des postes où leur profil pourrait correspondre. Elles ne sont pas du tout dans une démarche où elles affirment ce qu’elles veulent vraiment. Pourtant, lorsque tu sais ce que tu veux vraiment, tu peux alors identifier les bonnes actions, être claire auprès d’un futur employeur et valoriser ton parcours en conséquence.

Si tu sais qui tu es et ce que tu veux ce sera alors aussi plus facile d’expliquer ce que tu as à offrir et de le communiquer clairement.

Si le véritable obstacle n’est pas ton parcours, mais la perception que tu as sur ce parcours, c’est dommage de te mettre à toi-même des barrières.

Ce que je te demande aujourd’hui, même si ça pique un peu, c’est de prendre l’engagement que tu ne seras plus ton propre obstacle : que toi, tu vas être la première personne qui croit en toi, qui va changer de narratif sur ton parcours, afin de convaincre les autres que ton parcours atypique est justement ce qui le rend si attrayant. 

Cette problématique de se dévaloriser, de ne pas croire en soi, c’est malheureusement une problématique que rencontrent beaucoup de femmes : le syndrome de l’imposteur. Ce syndrome nous pousse à penser qu’on n’est jamais suffisamment à la hauteur, qu’on n’a pas les compétences requises, pas l’expérience nécessaire…alors qu’objectivement c’est faux ! Sache que ton narratif vient peut-être aussi de ce syndrome de l’imposteur. Pour le dépasser, ce sont les mêmes conseils :  apprendre à croire en toi, à changer ton narratif.

Dis-moi ce que tu en penses ? Est-ce que ça résonne en toi ? Est-ce que tu as des questions ?
N’hésite pas à m’en dire plus en commentaire ou par message privé.